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Rock & Folk

September 2022

Page 3

Edito

Oh, Debbie!

Blondie était un groupe.
Un T-shirt existait pour le rappeler.
Un badge aussi.
Blondie is a group!
Mais Debbie était blonde.
Aïe.
Début de méprise.
En France, Debbie Harry était Blondie.
Ce qui n’est pas faux mais pas tout à fait juste non plus.
Jamais seule sur les pochettes.
Ni sur la photo de couverture de ce numéro que les Strokes devaient connaître avant de faire le friperies…
Un groupe, donc.
Blondie.
Debbie.
Emois de jeunesse.
Ces quelques mots chantés en français.
“Appelle-mois mon chéri, appelle-moi”
“Dépêche-toi, je t’attends”
“Denis, Denis, avec tes yeux bleus… Denis, Denis, je suis folle de toi… Denis, Denis, Embrasse-moi ce soir”
Qu’elle semblait chanter pour nous…
Même quand on ne s’appelait pas Denis.
Ses yeux charbonneux dans nos yeux clairs de gosses.
Pour une génération, bien sûr. Comme c’est toujours le cas. Les boums de fin de troisième. Le déodorants de supermarché, les collégiennes aux cheveux qui sentaient le Prairal, ce shampoing à la pomme… les premiers séjours en Angleterre, les premiers disques rapportés.

Debbie Harry était cette fille qu’on allait vouloir aimer dans la vraie vie, celle d’adulte.
Ce ne sera pas le cas pour la plupart…
Celle qu’on plaçait au-dessus de nos cousines et des copines de classe. Inaccessible, donc.
Portant des mules qu’on avait cru apercevoir sur certaines photos d’Irina Ionesco ou aux pieds de Marilyn Monroe.
Les siennes étaient blanches. L’inverse de celles de Bettie Page, pas moins sexy et pas plus docile.
Ces femmes n’ont pas que participé à la contre-culture, elles ont décidé de leur corps pour changer le monde.
Les mentalités. Celles des hommes comme celles des femmes. Comme toutes ces filles rock – pour faire vite…
Et ça fait du bien de l’écrire mais mieux encore, de le penser.

Le sexe, le rock et la ville combo originel et fondateur de cette musique.
Trident indissociable.
Qui revient comme un boomerang.
Dani eat partie…
Boums et bangs.

VINCENT TANNIÈRES


Pages 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 75

En couverture

“Le sexe a toujours été le plus gros vendeur”

BLONDIE

Le groupe new-yorkais ouvre ses archives avec un coffret dantesque qui mêle classiques absolus et inédits par dizaines. Portrait d’un groupe unique en son genre et de sa figure de proue Debbie Harry, icône punk en avance sur son temps.

RECUEILLI PAR THOMAS E. FLORIN

DEBBIE HARRY ET CHRIS STEIN, 77 ET 72 ANS RESPECTIVEMENT, SONT LÀ, TOUS LE DEUX, DE L’AUTRE CÔTÉ DE L’ÉCRAN, ET CE CRISTAL LIQUIDE SEMBLE ÊTRE LA MATIÈRE DONT EST FAITE LEUR PEAU DÉSORMAIS. Voici une image de plus qui s’ajoute aux milliers accumulées depuis le demi-siècle d’existence de leur groupe, Blondie. Lui, filmé en contre-plongée, porte la barbe et un T-shirt noir, dans ce qui semble être une cuisine, à moins que ce soit une chambre décorée de cartes de Noël envoyées par des enfants. Elle est attablée dans un salon, T-shirt noir également ; une grande table et deux fenêtres s’étendent dans son dos, et un vaisselier à vitrine qui semble abriter des livres plutôt que de l’argenterie. Mais ce n’est pas le décor, cette intimité des intérieurs, qui attire la curiosité. C’est autre chose : ce à quoi a souvent été réduit le groupe.

L’apparance. “Où caches-tu le portrait qui vieillit à ta place ?” demandait Chris Stein à Debbie Harry quand ils étaient en tournée promotionnelle pour son second livre de photos, “Point Of View”. Dans le plasma ce jour-là, pendant que lui répondait aux questions un peu en pilote automatique, on guettait le mouvements du visage cashé en bas à gauche de l’écran. Une ligne de paupière ronde nichée dans cette arcade qui s’aligne parfaitement avec le bord du nez, une lèvre supérieure en forme de moustache à croc, des pommettes apaches, un sourire joker, et des cheveux… blonds.

La pin-up trash
Cela a toujours été le grande sujet. Plus que les albums, les chansons, leur production, les arrangements, les paroles ou même cette voix au timbre pourtant unique. Tout cela a souvent été masqué par le visage de Debbie Harry. Elle le sait. Elle en a même fait le titre de son autobiographie : “Face It”. “Regarde-le en face”, sauf que face en anglais, signifie visage évidemment. Fais face à ce visage que l’on a, trente ans avant l’invention de Facebook, tant commenté. “Je n’ai pas fait Blondie pour devenir célèbre pour mon apparence.” Pourtant, cette apparence fut le sujet choisi par les magazines, l’industrie, l’époque et les hommes qui la faisaient afin de vendre Blondie. Son visage et le reste de son corps sont devenus, à mesure que le groupe hissait les singles en haut des charts, le sujet d’une conversation à laquelle Debbie Harry a pris part. Parfois avec bonheur, souvent avec agacement. En 1980, quand Chris et Debbie étaient suivis par l’équipe de l’émission 20/20 à Londres, on demanda à Stein ce que cela lui faisait… “…de sortir avec le sex-symbol des seventies”. C’est ainsi que l’on appelait Debbie. Ça ou “la Barbarella sous speed”, “la Marilyn Monroe punk”, la “pin-up trash”. Chris répond comme toujours, tongue in cheek, ironique, “Je ne pourrais être plus heureux”. Lourd, l’interviewer insiste, et Joan Jett, amie du couple et qui venait de vider le minibar de leur chambre d’hôtel, fut obligée d’intervenir : elle balança la caméra de l’équipe TV. Au-delà de leur amour commun pour la musique, Joan et Debbie comprenaient mutuellement qu’il n’existait que deux voies pour qu’une fille s’impose dans le milieu du rock’n’roll : soit être plus “mauvais garçon” que les garçons eux-mêmes (Joan Jett, Chrissie Hynde, Patti Smith façon dandy romantique) ; soit embrasser les clichés que les hommes se font des femmes pour les détourner comme l’on détourne un avion. Evidemment, Debbie Harry et son groupe Blondie, amis d’Andy Warhole et adeptes de Marcel Duchamp, furent adepte de la second méthode.

Bohémienne new-yorkaise
Avant les flashs, les caméras et le papier glacé, il n’y avait que la musique, l’amitié et l’amour. Blondie est né comme tous les groupes de sa génération : à cause des New York Dolls. Debbie Harry, qui leur servait occasionnellement de chauffeur, ne rêvait que de cela : monter un groupe qui ressemblerait au leur. Elle avait vingt-sept ans et déjà un passé de bohémienne new-yorkaise. Un premier groupe né du hasard des colocations – Wind In The Willows – lui apprit qu’elle ne voulait pas être une potiche. Sa connaissance exhaustive de l’underground new-yorkais – Sun Ra, le théâtre queer “Theatre Of Ridiculous” et “Cockettes”, la Factory – lui montrait comment faire. Cela fait partie de sa légende ” quand elle était serveuse et que Miles Davis arrivait au Max’s Kansas City, elle espérait qu’il ne s’assoit pas dans sa section. Sa place, elle le désirait depuis l’enfance, était à table avec les artistes. Autre légende new-yorkaise, Debbie Harry fut Bunny girl pour le Club Playboy. On lui en a beaucoup parlé, comme si ce métier lui avait délivré son diplôme officiel de pin-up. Debbie Harry a aimé une pin-up “J’aimais être sur les murs de la chambre des fans, les aidant à se divertir.” Mais selon ses termes. Poser nue dans un lit bronzage, une guitare SG plaquée contre le corps, comme jeu sexuel avec son partenaire Chris Stein qui enverra le photos à “Punk Magazine”, d’accord. Recouvrir les murs de Times Square dans un chemisier transparent pour promouvoir la sortie de leur premier LP, pas d’accord. Debbie Harry, furieuse, dira au responsable de la campagne “Imaginez que ce soit vos couilles sur ces murs.” Le cadre n’aura qu’un mot pour qualifier l’idée : “dégueulasse”.

Le but du groupe Blondie était de ramener le fun, la danse, l’autodérision dans le rock’n’roll. Que tout ne soit pas si arty et sérieux en permanence. Que les concerts de rock redeviennent une fête. Comme ils ont réussi – quarante millions de disques vendus, une dizaine de numéros l en Angleterre et aux USA – , on les a souvent qualifiés de groupe léger. Ils l’étaient et, à leur manière, s’en sont servi pour entamer une révolution dans la pop.

Debbie Harry, cataloguée “Beauty Queen” depuis la fin de son lycée, allait s’emparer de cette image vendeuse comme d’un cheval de Troie. Son modèle était Marilyn Monroe mais parce que Marilyn “était une femme qui jouait avec l’idée que les hommes se faisaient des femmes.” Représenter, c’est faire comprendre. Blondie, par ses chansons, allait représenter beaucoup d’états d’esprit masculins pour les détourner et les ridiculiser. “Mon personnage de Blondie était une poupée gonflable mais avec un côté sombre, provocateur et agressif.” C’est l’élément cashé, jamais discuté du groupe : les paroles de Debbie Harry sont quasiment toutes androgynes. Premier single de Blondie, produit dans un magnifique écrin sixties par Richard Gottehrer (début Ronettes, castagnettes sur le solo, ce sol# qui déchire le cœur), “X Offender” qui s’appelait “Sex Offender” (agresseur sexuel) avant censure. Si le personnage est une femme, la chanson raconte l’histoire d’un coup de foudre entre un policier et une prostituée… Et si c’est un homme, les dernières lignes, extrêmement agressives (“Quand je sortirai [de prison], pas de doute, je t’agresserais sexuellement”) sont typiques de la scène punk de l’époque : une satire, une provocation et une déconstruction. En chantant ces paroles, Debbie Harry prend la place de tous les hommes qui l’avaient agressée. Dans con cas, elle y a risqué sa vie : des inconnus se masturbaient en lui parlant quand elle était jeune fille ; elle fut violée dans son appartement par un cambrioleur sous les yeux de Chris Stein ; son ex-petit copain la harcelait jusqu’à entrer chez elle en pleine nuit et la menacer d’une arme… Fait ironique qui montre la corruption de l’esprit masculin : quand c’est elle qui prononce ces paroles, eux fantasment. Le même processus est à l’œuvre quand elle chante “One Way Or Another”. Inspiré de cet ex-fiancé harceleur, Harry grogne, d’une voix maniaque, “d’une manière ou l’autre, je t’aurais” et le monde entier, malade, trouve cette chanson si innocente qu’elle a été interprétée au Muppet Show.

Une double identité
Dan son livre consacré au groupe, Lester Bangs joue le prudes : il trouve que Debbie Harry met un peu trop l’accent sur “le sexe”. Une photo de Chris Stein prise pour le roman-photo de “Punk Magazine”, “Mutant Monster Beach Party”, montre le rock critic bedonnant et moustachu porter Harry sur son épaule comme un homme de Cro-Magnon le ferait d’un gibier. C’est le double standard. Ce qui est bon pour les hommes n’est pas toujours bon pour les femmes. “Le sexe a toujours été le plus gros vendeur. Le sexe est ce qui fait que tout arrive. Le sexe est la raison pour laquelle les gens s’habillent bien, se coiffent, se brossent les dents et prennent des douches. Dans le domaine du divertissement, le sex-appeal, le physique et le talent sont les principaux facteurs.” Harry a conscience que l’on utilise son image pour susciter l’excitation du public. Cela marche : “J’étais sur scène et je pouvais sentir le désir de cinq mille personnes pour moi. La ‘physicalité’ brute, animale. Je les sentais transmettre cette forte sexualité et je la captais, la travaillais pour les exciter encore plus.” Elle l’accepte et en joue, mais si c’est un jeu, sa part de plaisir doit être égale. En cela, Harry n’est pas une révolutionnaire féministe : elle n’a pas cherché à casser la cage qui enferme les femmes. Seulement l’ouvrir. Ce qu’elle fait quand elle écrit des chansons comme “Picture This” où elle réclame des photos nues de son homme, ou “Call Me” qui mélange étrangement la voix du prostitué d’ “American Gigolo” et de ses clientes. Tout cela est une question d’égalité. Seule femme dans un groupe de garçons, Debbie Harry a toujours dit se sentir une mentalité d’homme dans un corps de femme. “Pour moi, ça a toujours été comme ça : moitié homme, moitié femme. Pas un transsexuel ; pas un travesti ; pas bi ; pas l’expression d’un moi sexuel frustré ou réprimé. Juste les deux sexes. Une double identité.” Peut-être parle-t-elle de “moitié homme” car, dans sa génération, une femme ne pouvait pas faire ce qu’elle a fait. Pas étonnant qu’après des années à interpréter “Blondie”, Debbie Harry air aimée travailler avec David Cronenberg, lui qui ne montre le corps que comme un cauchemar, une perversion, une prison dont on tire du plaisir en le détruisant. Mais quand il fut temps de déconstruire son personnage de pin-up, c’est à HR Giger, le père suisse de l’Alien, qu’elle fit appel. Sur la pochette de “KooKoo”, cet excellent disque produit à parts égales avec Bernard Edwards et Nile Rodgers de Chic, celui dont Jodorowsky disait que “les œuvres étaient une représentation du mal pur lui perce les joues de quatre aiguilles.” Cela choque tant de voir ainsi sa beauté scarifiée que les grandes surfaces boycottent l’album. Encore plus ironique : de l’avis général, on trouve Debbie Harry méconnaissable. Pourtant, c’est l’une de rares images où on la voit arborer sa couleur de cheveux naturelle.

On dit souvent que Debbie Harry a ouvert la voie pour Madonna et pour les futures stars féminines que ne se contenteront plus d’être mignonnes. Mais cela ne raconte que l’histoire de la fin du XXème siècle. Au XXIème, alors que toutes ces images d’elles sont disponibles sur l’écran de cristaux liquides, on se demande si Debbie Harry n’avait entamé tôt le travail de déconstruction des clichés et de l’identité sexuelle qui est aujourd’hui poursuivi par des femmes, et des hommes aussi.

Coffret “Against The Odds 1974-1982” (Universal)


Disques de (blonde) platine

“Against The Odds 1974-1982”

Des punks de l’année zéro, Blondie est le groupe le plus versatile. Longtemps peu pris au sérieux par leurs pairs, ils devinrent les plus gros vendeurs du turf car ils étaient les seuls capables d’écrire un tel répertoire de classiques pop absolus. Ce que l’on découvre avec cette intégrale, c’est qu’avant toute chose, Blondie était un groupe de bar s’essayant à toutes les reprises, tous les styles, du disco datant de leur année de formation (la démo de “The Disco Song” est un ersatz de “Heart Of Glass” quatre ans avant son enregistrement officiel) au bluesrock à la Big Brother And The Holding Company (“Sexy Ida”, reprise de Ike et Tina Turner façon Janis Joplin), du pur rock’n’roll (la première version de “Platinum Blonde” très Chuck Berry) et à la pop façon Spanish Harlem (“Puerto Rico”). Mais dès sa naissance, si le groupe sonne “street band”, et somme toute assez classique, sa signature sonore, c’est le timbre de Debbie Harry. Qu’elle soit en voix de poitrine ou de tête, elle donne aux mélodies un mordant, un accent qui accrochent l’oreille et entêtent. Une fois signé, Richard Gottehrer les lança avec succès dans le rock sixties, et leur premier album comporte déjà quelques classiques : “X Offenser”, magistral, “In The Sun”, tragique, et leur propre version du girl group (“In The Flash” harmonisé par Ellie Greenwich et son trio, auteure des chansons des Ronettes, Shangri-Las et Crystals). En Australie, la chanson sera leur premier numéro 1. Blondie ayant signé un contrat calamiteux, enchaîne les concerts et enregistre en douce un deuxième album (“Plastic Letters”), dont la meilleure chose est la pochette. Le groupe est bon mais les chansons moins, et Gottehrer, toujours aux manettes, en fait des tonnes, ce qui fatigue l’auditeur. Même l’inédit présent ici, le très agressif “Moonlight Drive”, laisse sur sa faim. Puis le groupe signe chez Chrysalis qui leur présente Mike Chapman, producteur glam de Suzi Quatro et Sweet. C’est ensemble qu’ils écrivent la légende de Blondie. Dès le retentissement de la sonnerie anglaise de “Hanging On The Telephone” (chansons de Jack Lee découverte grâce à Jeffrey Lee Pierce qui envoya une cassette des Nerves à Chris et Debbie), le groupe est sur le fil du rasoir. Frankie Infante aux Gibson, Jimmy Destri aux claviers, sont carrément méchants. Puis Debbie terrasse l’auditeur. Toute sa technique de chanteuse entraînée à “la méthode”, ce mode d’interprétation qui a fait les acteurs Marlon Brando ou Dustin Hoffman, explose ici. Avec intelligence, Debbie Harry change de registre vocal pour chaque chanson : bas sur “One Way Or Another”, haut sur “Sunday Girl”, ultra haut sur “Heart Of Glass”. Au passage : les titres cités ici sont des tubes qui feraient siffler un mort. Si on y ajoute “11:59” ou “Picture This”, on comprend que “Parallel Lines” est l’album classique de Blondie, indépassable et indépassé. Pourtant, son successeur – “Eat To The Beat” – avait ses arguments : “Dreaming” et ce roulement incessant, typique du jeu de Clem Burke, un mod fanatique de Keith Moon. Désormais considéré comme traître par ceux du CBGB (ils ont osé faire du disco), Blondie transgresse et c’est l’un des premiers groupes de sa génération à aller aussi franchement vers la musique noire : “The Hardest Part”, “Die Young Stay Pretty”, déjà un reggae. Complètement surmenée par une tournée incessante de trois ans, Debbie Harry griffonne des texts en studio qui deviennent, à sa surprise, encore des tubes (“Atomic”). Mais l’album est un peu en roue libre et, pour entendre une œuvre, il faut attendre “Autoamerican”. Ici, Blondie qui ne tourne plus parachève sa vision : détruire toutes les barrières de genres. On saute d’un morceau orchestral façon Popol Vuh (“Europa”) au disco du meilleur acabit (“Live It Up”), puis du faux Broadway (“Here’s Looking At You”), une reprise rocksteady (“The Tide Is Hight”, encore un numéro un) et tout simplement premier top single de l’histoire du rap (“Rapture”). “Autoamerican” n’est pas seulement la plus belle pochette du groupe : c’est aussi son album le plus ambitieux, démonstration parfaite de l’étendue du talent et de l’amour du groupe pour la musique. Malheureusement, la suite et la fin sont moins heureuses (“The Hunter”, moche à l’image de sa pochette) ; mais signalons plutôt ici le huitième CD de ce coffret nommé “Home Tape”, qui serait un peu le bedroom album de Chris et Debbie. Absolument charmant, on y retrouve l’hyper moderne et très bon “Sightseer”, une démo cosmique de “Sunday Girl”, une reprise à la Suicide de “Ring Of Fire”… Un peu comme l’album expérimental de Blondie retrouvé. La véritable surprise de ce coffret.

TEF

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