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October 1978

Pages 1, 25, 28, 29, 76

[Below are just the Blondie extracts from this article]

N.Y. GENERATION

Gilles Riberolles à New York, take 2. Après les solistes ou les leaders, voici les groupes: Blondie, Suicide, Talking Heads et d’autres qui, après-demain, investiront votre univers.

Roberta Bailey: (la charmante photographe qui travaille au managment de Blondie). Je crois que je suis la seule à avoir travaillé dans ces boites et qui n’ait pas formé de groupe depuis.
CS: Oui, c’est ce qui s’est passé qui est important, mais si ça n’avait pas été là, ça aurait été autre part.
DH: A partir du moment où quelque chose est remarqué par les médias, c’est fini. C’était bien quand il n’y avait rien à part le désir, l’idée et l’action.
CS: Ce qui était bien, c’est que personne ne suivait de modèle; tout était à faire; nous on est venu et il n’y avait personne à suivre, sauf peutêtre les Dools, leur côté brillant.
DH: Vous devriez aller à Toronto; parce que la scène là-bas est dans la même position que celle de New York avant que les groupes signent des contrats. C’est très intéressant parce que les mecs là-bas sont bons, originaux, et les maisons de disques sont lentes, répugnantes, et elles laissent tout passer; exactement comme nous il y a trois ans.
CS: Quand on a commencé le groupe, on pensait pas à un contrat, mais maintenant tous les groupes à New York veulent signer des contrats pour devenir comme Blondie ou les Ramones.
DH: (toute excitée) Eh! regardez le mec qui va téléphoner, c’est Jack Lemmon!
CS: Ça doit être pour se faire de la pub qu’il est habillé en jaune citron.

Burger city
Debbie et Roberta se lèvent et s’approchent de lui comme deux timides adolescentes en quête d’un autographe; Chris se rapproche de moi et me montre des photos qu’il a faites de Debbie nue dans sa chambre, nue dans son bain, nue dans sa cuisine… J’achète! dis-je; mais les filles reviennent trois secondes trop tôt. Le groupe se scinde alors en deux parts égales: celle dont je fais partie et qui comprend aussi Roberta a décidé d’aller s’écrouler dans la chambre d’hôtel et de mener à bien l’enquête qui me fut confiée.


La Marquise des Anges

BLONDIE
« Parallel Lines »
(Chrysalis 6307 632 – Dist. Phonogram)

par Francis Dordor

Je n’ai rien contre Blondie. Je n’ai jamais voulu mousser pour leur musique, quant à la blondissime Debbie Harry, je trouve qu’elle aurait fait une excellente doublure de Michèle Mercier dans la « Marquise Des Anges ». Ceci dit « Denis » fut le seul titre réussissant à traduire ce soubresaut de sensualité qui a dû agiter doucement l’horizon radiophonique d’il y a quelques mois. Blondie pour moi n’est ni un groupe rock, ni même pop, c’est un produit à ranger dans le rayon des cosmétiques.
En ce sens « Parallel Lines » est l’album le plus achevé, le plus lisse, véritable parfait glacé à déguster au choix, seul ou en duo. Il est bon de souligner que pour ce troisième essai, Chris Stein et Debbie Harry ont échangé Richard Gotterher, le producteur des deux précédents, contre Mike Chapman qui, faut-il vous le préciser, fut avec son compère Nikki Chinn, responsable des succès de Sweet, Mud et Suzi Quatro. Et c’est overkill de bout en bout, on a la vague impression de ramasser une tonne de fond de teint dans les oreilles à chaque écoute (c’est à peu près ce que Debbie se colle sur la figure). Bon il ya a « Hanging On The Telephone », un rock (le seul), tonique, racé, signé Jack Lee leader d’un groupe hollywoodien sur lequel je salive depuis longtemps, the Nerves, dont je ne connais que le simple avec « Hanging… » mais aussi le cinglant « Working Too Hard ». Leesigneégalement un autre titre de « Parallel Lines », « Will Anything Happen? ». Ces deux versions de Blondie sont très bien impeccables et Debbie y ajoute toute sa séduction. Sur « One Way Or Another » la petite mère est aussi rageuse que Patti Smith.

On savait que Robert Fripp était venu crimsoniser dans les studios lors de l’enregistrement comme en témoigne « Fade Away And Radiate » qui se termine sur un tempo reggae. On ne manque pourtant pas de s’enliser dans la vacuité. Idem pour « Pretty Baby » apparemment une ode pour Brooke Shields, la jeune héroïne du film de Louis Malle. La seconde face débute sur trois bonnes onces de musique fraîche, séduisante, l’apanage du groupe, « 11.59 » que l’on doit à Jimmy Destri, celui qui programme toutes les petites fantaisies électroniques. Et ça continue avec « Sunday Girl, du pop calibré, « Heart Of Glass » de la disco qui je dois le dire m’a fait penser à Patrick Juvet, « I’m Goona Love You too » du Buddy Holly et vous avez une chronique assise le cul entre deux chaises. Il faudrait être un sombre crétin pour sabrer un tel disque, séduisant, sécurisant et joliment fait. Pour moi Blondie est le groupe qui interdit tout fantasme ou alors autant les accrocher à une poupée gonflable. (Bon je vais enfin pouvoir remettre le simple de Siouxie And The Banshees!)

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